• INSOMNIE

    Je viens d'écrire, je me cite, "je vais mieux, je vais bien", et il semblera à travers ce billet que je suis une menteuse. 

    Il est une heure du mat', je voudrais bien dormir, et malgré un orgasme que je voulais somnifère, je n'arrive pas à fermer l'œil. Je me suis donc relevée pour écrire mon insomnie et le vague à l'âme qui l'accompagne souvent. Ce qui est bien avec cet état d'éveil forcé semi-comateux, c'est que les mots viennent tout seul. J'ai l'esprit explosé et la conscience en introspection. 

    Je repense à l'été dernier à cette peine et cette douleur qui ne m'ont pas quittée comme des symptômes d'une brisure amoureuse annoncée. Je repense à cette photo que ma mère a prise de moi, couchée dans une vieille chemise anti-sexe, la tête dans mon oreiller, le chagrin à l'œil à chaque instant, en essayant vainement de faire mine de rien, le carnet de tristesse non loin de moi, les somnifères à portée de main, avec les cachets d'Euphytose "antidépresseurs", les petites pilules de Juvamine et les gouttes d'Oligosol,...et mon portable qui jamais ne sonnait: la solitude avant le célibat. 

    Cette photo me fait mal, et pas besoin de la revoir pour qu'elle me fasse mal, l'avoir en mémoire suffit, parce ce que, que ce soit en la regardant ou en y pensant, elle me renvoie au souvenir d'un état que je niais avoir atteint, celui où il faut dire stop à ce qui ronge le cerveau, les tripes et le cœur. Cette photo fait mal parce qu'elle ne dit pas tout, et elle est juste un interrupteur qui rallume mes peines et ranime mes fantômes.

    C'est pourtant vrai, comme ce texte ne le démontre pas, je vais mieux, je vais bien, mais il me faudra le répéter jusqu'à ce qu'un jour ce soit vrai à 100%. Méthode Coué. 

    J'ai réussi, depuis quelques mois, à éloigner cette histoire de ma vie...mais ça n'efface pas tout. Je n'arrive toujours pas à trier et imprimer ses mails et les miens pour ensuite les effacer; relire une ligne d'une de nous deux me plonge dans une tristesse qu'aujourd'hui encore je n'arrive pas à éviter, et regarder des photos, de Rome ou d'ailleurs, me rend les joues salées. 

    J'ai juste réussi à moins y penser, à moins en parler, j'essaye de tirer de salutaires leçons de cette relation, et je progresse, mais je me sens tellement méfiante quant à la suite, je me garde bien d'envisager toute forme de d'histoire sérieuse, tant j'aurais du mal à m'abandonner. Tellement je me sens vidée "après"...au moment de cet "après" qui ne manque jamais d'arriver. 

    Sur la photo, sur la table de chevet, hormis mes cachets magiques qui n'ont rien soigné tant que je n'ai pas su tarir la source de mes maux, il y avait aussi un livre: "notre besoin de consolation est impossible à rassasier" de Stig Dagerman. 

    Je ne suis qu'une petite fille de presque 33 ans qui a besoin d'être consolée. 

    Et de se consoler du passé pour ôter des mots et des images toute peine et mélancolie. Pour ne conserver que les instants d'amour partagé. 


  • Commentaires

    1
    Timounch
    Lundi 25 Avril 2005 à 02:27
    Arsenik ma douce
    je voudrais apaiser tes maux mais parfois il est difficile de trouver les mots justement... Tendresses
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    2
    Arsenik
    Lundi 25 Avril 2005 à 02:32
    douceur
    merci Tim pour ce mot tendre, j'espère qu'il accompagnera mes songes...
    3
    raki
    Vendredi 30 Mars 2007 à 18:51
    hiiihhhaaahhh
    .....................................................................................................salut toi,tu as l air d etre une personne exeptionnelle,cad, intelligente, belle,etc c est beau la souffrance,ca donne de la poesie,alors ecrit ...jusqu a que tu n ais plus envie d ecrire..et t inquiete tu es bien jeune,alors tout te sert,et si ca ne te sert pas , c est que tu es un objet.bises.ps moi sui pa lesbi..hihirespect love
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