• C'est accompagnée de mon ami le double Martini blanc avec glaçons et citron que j'écris ces quelques lignes...

    Hier, j'ai pris une leçon d'amour et de confiance. J'ai parlé avec le mec de ma maîtresse, et je me suis dit qu'elle avait fait le bon choix: le choisir lui, c'est une personne de valeur, pour un hétéro jveux dire (oh ça va, râlez pas, jdéconne...)

    Jamais il ne m'a insulté, jamais il n'a été agressif envers moi, il a eu du chagrin et j'ai entendu cet homme trahi pleurer dans mon oreille, moi la source même de la trahison. Je l'ai entendu dire que, malgré tout, il lui faisait toujours confiance, qu'il me faisait tout de même confiance, qu'il était responsable de tout cela, il m'a confié des choses personnelles, il m'a dit qu'il me souhaitait de rencontrer la femme de ma vie. Il m'a demandé de respecter la décision de sa copine.  Il a promis de lui transmettre mon souhait de lui parler, et il l'a fait.

    J'ai appris hier qu'on pouvait pardonner sans haine, sans doutes, qu'on pouvait se remettre en question en un week-end. J'ai été impressionnée par sa valeur et sa classe, être capable de ça en ayant appris aussi fraîchement que sa femme avait une liaison et que cette liaison elle l'avait avec une femme, une femme qu'elle aime.

    Je n'ai pas encore eu Val en ligne, nous avons juste échangé quelques textos, elle est trop mal pour pouvoir discuter, et je sais que sa décision la déchire. J'ai trouvé ses mots vacillants, douloureux et tellement contraints par la nécessité de faire un choix.

    Je n'ai jamais cru une seule seconde qu'elle le quitterait, jamais. Je me suis engagée dans tout cela avec une sordide lucidité, sachant que ça se terminerait de cette façcon, sachant que j'aurais à un moment ou à un autre des sentiments, sachant que cette liaison serait éphémère. Je vais respecter son choix. Ce ne sera pas simple, pas simple du tout. Il va falloir me tenir à distance  bien que je sois toujours dans son cœur  et elle non loin du mien.

    Pour l'heure et depuis vendredi, je n'ai pas encore entendu le son de sa voix, et franchement, je préfère, j'appréhende l'instant où nous nous parlerons après tout ce qui s'est passé, les mots que nous nous dirons et ceux que nous retiendrons. Je me dis qu'elle a choisi, certes, mais je ne suis pas sure qu'elle soit en  accord total avec ce choix. Je souhaite juste qu'elle retrouve la lumière, celle du premier jour avec lui ou peut-être, un jour, celle d'un nouveau jour...avec moi.

    Je me pose cette question: comment fait-on pour vivre avec quelqu'un en aimant aussi quelqu'un d'autre? Peut-on être pleinement heureux avec un cœur partagé?

    Quant à moi, je ne dors pas très bien, j'ai les yeux un peu cernés, parfois mouillés, je bois des apéros plus que de coutumes, et  l'angoisse me saisit régulièrement le creux du ventre et me cisaille l'appétit. Ça me manque de ne pas la voir et ça me serre le cœur de ne pouvoir la serrer contre mon cœur dans l'espoir de tarir son chagrin. J'ai envie de la voir. Elle va me manquer.

    Ce qui me sauve? Qu'elle ait parlé à son mec maintenant avant que je ne sois une fille perdue... plus encore.


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  • Je ne sais pas comment tu vas, je ne sais rien malgré ton sms de samedi matin. Tu disais que ton portable est mort, je ne peux donc qu'attendre,  attendre que tu m'appelles scotchée à mon portable, enfin...si tu m'appelles. J'ai voulu téléphoner sur le portable de L. mais j'ai eu peur des conséquences pour toi car, si par hasard la situation s'était juste un peu apaisée, ça risquait de mettre de l'huile sur le feu.  Ne rien savoir sur ce qui s'est passé, sur ce qui t'arrive, me rend dingue, je suis inquiète pour toi. Je me sens aussi coupable de te savoir aussi mal pendant que je suis ici, chez moi, impuissante. Je ne veux pas que tu crois que je ne pense pas à toi, que je me défile alors que tu es en plein psychodrame, alors faute de pouvoir te joindre, faute de pouvoir te parler, faute de pouvoir t'écrire un mail au boulot que tu ne liras que dans 10 jours à cause de ta semaine de congés, faute de pouvoir te soutenir, faute de pouvoir t'écouter, faute de pouvoir faire quelque chose pour toi, je t'écris ces quelques lignes sur mon blog pour qu'un jour peut-être je te le fasse lire, pour que tu saches aussi que je suis là, à n'importe quel moment si tu as besoin de moi, mais je saurais aussi ne pas être là si tu le veux : je ne sais pas ce que tu as (ce que vous avez) décidé. Sache juste que je suis, là, pas loin. Et que je regrette ton chagrin, que j'assume toutes mes responsabilités dans cette histoire, et que je voudrais partager le poids de ta peine car elle est trop lourde pour toi seule.

    Je pense à toi, je t'embrasse tendrement.

    Dark Ronik'


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  • Hier soir, 23h07, il m'a téléphoné sur mon portable pour me dire qu'il "sait ce qu'on a fait".

    Je n'ai pas de nouvelles d'elle, il n'a pas voulu que je lui parle...bien sûr.

    Je suis inquiète.

    Le silence et l'attente sont de retour.

    Dieu que le temps peut être long quand on sait qu'on va en voir passer chaque minute...


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