• Ce qui est sympa depuis cette pseudo amorce de rupture d'il y a 15 jours, rupture record d'une vingtaine d'heures, c'est qu'on est encore plus proches...

    Vendredi dernier, j'étais en congés, elle a fait le boulot buissonnier, et en lieu et place d'une réunion, nous nous sommes réunies tout l'après-midi, dans la moiteur de mon appart torride (au sens littéral du terme), avec comme seule préoccupation prendre le temps, ce temps qui nous manque pour tout.

    Seule ombre au tableau: j'ai su aujourd'hui que son mec n'a cessé de la demander en mariage, éperdument, comme s'il sentait le bateau sombrer, comme il n'entrevoyait que cette solution pour la garder auprès de lui alors qu'elle ne cesse de se mêler à moi.

    Elle lui a dit non, et j'avoue que j'en suis heureuse. Non ce n'est pas de l'égoïsme car si demain elle nage avec lui dans un bonheur irradiant, je  serai prête à être son témoin devant la République et les hommes. Dans le cas contraire, celui d'un choix par défaut, par fatigue ou par lâcheté, j'aurais mal de la voir accepter l'inacceptable: s'unir à lui pour la vie alors que je passe la mienne dans son cœur.

    Ce week-end, il lui a dit  qu'elle devrait aller au cinéma avec moi: c'est terrible, immoral et triste. Je le connais, je n'ai rien contre lui, je le trouve même plutôt intelligent et agréable, et pourtant je n'arrive pas à me sentir coupable de quoi que ce soit, ou alors furtivement, trop furtivement pour que ça compte vraiment. Je ne pense pas (ou peu) à lui. J'ai juste peur des conséquences pour elle. Et ça ne me pousse pourtant pas à arrêter pendant qu'il en est temps. Ça c'est égoïste .

    Est-ce que c'est une bonne excuse que de dire que ça lui ferait plus de mal si j'arrêtais? Est-ce plus honnête de dire que je n'en ai pas envie ? Est-ce simplement humain de dire que cette histoire me fait du bien, me fait renaître, m'hydrate et me revitalise après une longue période de lyophilisation et d'hibernation émotionnelle et sensuelle ?

    Et je me vois dans ses yeux plus belle que je ne suis et plus aimée que je devrais l'être dans sa vie telle qu'elle est. C'est narcissique ? Non c'est juste doux d'être aimée. Je ne m'y habituerai jamais, ça me surprend et m'émerveille.

    Et puis,  j'aime qu'elle se sente bien, en général et en particulier, j'aime être son espace de liberté et d'harmonie, j'aime être sa parenthèse.

    Je suis sa clef des champs.


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  • Je sors toute l'année sauf au moment des fêtes populaires.

    Je déteste ça, tous ces gens qui ne sortent jamais et sous prétexte que tout le monde met le nez dehors et que c'est gratuit ou presque, ça y est faut bouger.

    Alors, je ne vais pas à la fête de la musique (ça draine trop de poivrots pleins de bière), encore moins à la fête du cinéma, ni aux feux d'artifices du 14 juillet (sauf si on m'y traîne, alors bonne fille j'accompagne), et j'évite les mouvements de masse aux moments des soldes, quant à la saint Sylvestre, je la passe dans l'intimité de mon intimité ou de celle de mes amis.

    Si je daigne participer, c'est que j'ai un bon plan qui ne me mélange pas à la foule, aux hordes de gueux. Alors je paie le prix de ma tranquillité car comme beaucoup de choses dans ce bas monde, l'espace vital est un luxe, et le luxe a un certain coût.

    Mon luxe? Choisir de ne pas être obligée de me mélanger, choisir avec qui et où je partage mon espace social et personnel. Je choisis,  je paie, j'assume.

    Au fait, bonne fête du cinéma à tous.


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  • Demain sera certainement une fin de liaison.

    Sans joie.

    Elle m'a demandée de différer cette décision à demain, comme si la situation pouvait être différente après une nuit passée.

    J'ai entendu le mot "mariage" traîner dans cette conversation: envie de vomir...et pourquoi pas un deuxième enfant aussi, leur couple va tellement bien.

    J'ai lu les mots "peur de l'envahissement", ça m'a rappelé mon ex... Courage fuyons!

    De toute façon, nous n'avons du temps pour rien, alors laissons-la essayer de sauver ce qui reste de son couple.

    Mais merci d'éviter de m'inviter aux noces.


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  • Dimanche dernier,  je suis tapée toute une journée au Parc Astérix, et c'est bien parce que je trouvais sympa de passer une journée avec des collègues dont je suis proche, sinon franchement l'ambiance famille-gamins-deux-heures-d'attente-pour-monter-dans-les-attractions-pour-une-minute-de-sensations merci bien!

    Sauf que quand j'ai dit ok pour cette journée, j'ignorais que nous en serions là où nous en sommes avec Val, et du coup je n'envisageais pas le Bonheur intense que serait de passer une journée complète avec elle...et son mec...qui lui aussi est l'un de mes collègues : oui je sais ça couche beaucoup dans  ce fabuleux organisme semi-public qui me nourrit...

    Sans compter que je suis sortie pendant plusieurs années avec une autre collègue (la femme de ma vie selon ma mère LOL).

    Bref c'est une partouze virtuelle, parce que si on fait le point sur tout çà :  ma collègue Val sort avec un collègue, a une liaison avec moi qui suis sortie avec une collègue avec laquelle je ne suis plus, sachant que mon ex et son actuel ne sont au courant de rien, et Val elle-même ne sait rien sur mon ex (bien qu'elle s'en doute grandement vu les questions qu'elle m'a déjà posées!).

    En résumé, je suis la seule à tout savoir, sauf si je ne sais pas  quelque chose que Val, son mec ou mon ex sachent... Vous suivez? Parce que moi ça va, je comprends...

    Vendredi soir, notre groupe fait une soirée dont nous avons le secret et bien sûr les conjoints sont conviés.  Et me farcir le mec de ma maîtresse une seconde fois en moins d'une semaine c'était potentiellement trop de Bonheur pour mon petit cœur.  Mais, il se trouve qu'il  ne vient pas. Ironie du sort, il garde leur gamin! YESSSSSS!

    Du coup, je vais faire couple avec ma maîtresse, en cachette des autres, qui bien sûr ne savent et ne se doutent de rien, parce que, pire que d'être cocu, ce qui n'est pas cool c'est quand tout le monde est au courant excepté le cocu lui-même. Je suis une salope certes, mais une salope classe...

    Ce qui fait que cette soirée sera très passionnante puisqu'elle se terminera dans mon lit, enfin pas pour tout le monde, faut pas déconner quand même!

    Comme quoi, il arrive que les choses se déroulent très simplement si on se laisse porter par les courants.

    Et dans la série simplicité, au Parc Astérix, j'ai assuré comme une bête avec le mec de ma maîtresse: mondaine, agréable et naturelle... Hallucinant de voir à quel point j'ai été à l'aise, en plaisantant et devisant de choses et d'autres avec lui,  comme si de rien n'était, comme quand je ne couchais pas avec sa copine : sans remords...


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  • Je pense qu'il ne sert à rien de fustiger  quelqu'un qui vous aime qui vous a blessé, qui s'en rend compte et qui s'en mord les doigts, parce qu'en définitive le quelqu'un en question s'en veut tellement qu'il se bouffe intérieurement de culpabilité.

    Dans le fond, c'est sa meilleure punition, la sensation fortement chevillée au cœur de la peine causée à celui ou celle qu'il aime.

    C'est ce qui est arrivé hier. Val m'a sorti un truc quelque peu dégueulasse, mal venu et surtout un chouia cruel. J'ai réagi tristement mais modérément, et c'est elle qui a été flinguée pour la soirée, avec son mec à gérer en plus de sa culpabilité et de l'impression de m'avoir chagrinée.

    SMS envoyée par ma méchante maîtresse bourrelée de remords deux heures après sa vacherie: "je comprendrais que tu ne veuilles plus me voir, mais je te demande de ne pas le faire. Je ne pourrai le supporter. Je suis trop accro. Tu me manques. A demain."

    Petite peine, grand texto.

    Avec en plus une tellement grande envie de se racheter... 

    Je réfléchis à un châtiment...corporel...et autre...

    Mais de toutes les façons, le tourment qu'elle s'est infligé est infiniment plus douloureux que  tous les reproches et les colères du Monde.

    Alors magnanime j'ai été.


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