• 11/08/05 .....

    Ah la la formidable! Je m'absente de mon blog un mois et à mon retour que vois-je? Mon compteur est débloqué: 2237 visiteurs !!!

    Bon ce soir chuis crevée, mais je reviens demain...parce qu'il s'est passé plein de choses pendant ce mois, certaines très tristes, d'autres dramatiques et  pourtant ouvrant le chemin vers une vie plus belle...

    ps: je triche un peu, je publie aujourd'hui 01/09/05 sur le billet du 31/08/05 un texte écrit le 11/08/05...

    "Voici un certain temps que je n'ai pas écrit le moindre mot sur mon blog, parce qu'il est des périodes où tout s'accélère à un point tel qu'on se sait plus quoi écrire tellement il y a à dire.

    J'écris ce texte assise sur un petit fauteuil dans la maison de celle qui est devenue ma petite amie. Parce que ma maîtresse a quitté son conjoint, parce qu'ils vont vendre leur maison et se partager la garde leur fils. Alors, je n'ai plus eu une seconde à moi depuis le 27/07/05, depuis le soir de ce jour où son ex-conjoint a fait une tentative de suicide, suivie d'une hospitalisation d'urgence puis d'un internement provisoire de 10 jours pour sa sécurité. Face à tous ces évènements dramatiques, face à l'effondrement psychologique de celui qu'elle a aimé et qui demeure envers et contre tout le père de son fils, elle a failli fléchir par compassion, par pitié et par raison, en redonnant l'espoir vain et futile d'un lendemain possible, dont elle savait qu'il serait chimérique et inexistant. Et puis il y a eu une discussion avec une amie, une de ces discussions qui fait intensément réfléchir et donne un tour de clef au Futur : elle m'a amené à mettre les points sur les i et les barres sur les t à Val. Elle a ensuite eu LE déclic qui a avorté dans l'œuf l'espoir renaissant de Laurent: il ne pourra plus être l'être qui lui fait battre le cœur puisque cet être c'est moi.

    Depuis cet ultime soubresaut pour elle et cette ultime chute pour lui, elle n'est que force et courage face aux difficultés qui sont maintenant les nôtres.

    De mon fauteuil, je la regarde tondre la pelouse de leur jardin peut-être pour la dernière fois. Et je ne peux m'empêcher de regarder autour de moi chaque fois que je mets les pieds dans cette maison qui est encore la leur mais qui sent déjà la peine et le formol. Je continue de la regarder tondre avec cet étrange et terrible mélange d'amour et de peur, comme si à cet instant précis je mesurais l'ampleur de ce qu'elle change pour moi.

    J'hallucine de voir que pour la première fois quelqu'un change sa vie pour moi , quelqu'un pense que je suffis à son Bonheur malgré toutes les lourdes décisions qui en découlent. Même si je suis à ses côtés pour le meilleur et pour le pire, au sens littéral de ces mots en ce temps agités, surgit en moi parfois la sourde et paniquante angoisse de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir l'aimer comme elle le mérite, comme si nous avions le devoir moral de ne pas nous planter...

    Je fais mon possible pour l'aider et la soutenir dans cette tempête, j'essaye sans toujours réussir  d'être forte quand elle est mal, d'être mesurée quand son ex utilise son fils pour lui faire le coup du chantage affectif et de la culpabilisation, d'être sage lorsqu'il est agressif, d'être juste quand la colère nous gagne : sois aimante, forte, sage et juste et tu seras une FEMME ma fille (et non je ne paraphrase pas du tout un poème connu...)

    Bon c'est trop compliqué, alors c'est décidé je retourne dans le ventre de ma mère..."


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